Comment fabriquer des jeux éco-responsables ?
Intégrer la notion de responsabilité environnemental dès la phase de conception du jeu pour créer des jeux éco-responsables
Lors de la création d’un jeu éco-responsable, il faut garder à l’esprit deux critères importants, la taille du jeu, et les éléments qui le composent. En ayant cela en tête avant la conception du jeu, il est possible de faire des choix impactant la mécanique du jeu très en amont pour optimiser son jeu dès le début et avoir le moindre impact lors de la production du jeu. Quelques explications s’imposent pour illustrer ces deux critères.
L’étude commandée par l’Union des Éditeurs de jeux de société (UEJ) en 2021, met en évidence que l’impact du jeu sur l’environnement est proportionnel à sa taille et à son poids. Une étude comparative des émissions équivalent CO2 (Eq.CO2) pour 3 jeux produits en Chine classés respectivement en catégorie grand, moyen, et petit montre le résultat suivant : un grand jeu équivaut à effectuer 41 km en Peugeot* 208 (4 kg éq. CO2) un jeu moyen équivaut à effectuer 12 km en Peugeot 208 (1,2 kg eq. C02) un petit jeu équivaut à effectuer 7 km en Peugeot 208 (0,7 kg éq. Co2)
De plus, chaque composant du jeu a été regroupé sous différentes catégories afin de pouvoir faire une Analyse par Cycle de Vie (ACV) elle-même modélisée en étapes (production des matières premières utilisées, procédés de transformation, transport). La catégorie “support” (plateau, punche board, cartes, règles) est celle qui génère le plus d’impact et ce quelque soit le format du jeu, suivie par la production de la boîte et le transport (bateau).
En conclusion, plus un jeu est lourd, grand, plus ses composants sont nombreux, donc plus ses répercussions sur l’environnement seront importantes.
* La Peugeot 208 : 99g Co2/km
L’étude commandée par l’Union des Éditeurs de jeux de société (UEJ) en 2021, met en évidence que l’impact du jeu sur l’environnement est proportionnel à sa taille et à son poids. Une étude comparative des émissions équivalent CO2 (Eq.CO2) pour 3 jeux produits en Chine classés respectivement en catégorie grand, moyen, et petit montre le résultat suivant : un grand jeu équivaut à effectuer 41 km en Peugeot* 208 (4 kg éq. CO2) un jeu moyen équivaut à effectuer 12 km en Peugeot 208 (1,2 kg eq. C02) un petit jeu équivaut à effectuer 7 km en Peugeot 208 (0,7 kg éq. Co2)
De plus, chaque composant du jeu a été regroupé sous différentes catégories afin de pouvoir faire une Analyse par Cycle de Vie (ACV) elle-même modélisée en étapes (production des matières premières utilisées, procédés de transformation, transport). La catégorie “support” (plateau, punche board, cartes, règles) est celle qui génère le plus d’impact et ce quelque soit le format du jeu, suivie par la production de la boîte et le transport (bateau).
En conclusion, plus un jeu est lourd, grand, plus ses composants sont nombreux, donc plus ses répercussions sur l’environnement seront importantes.
* La Peugeot 208 : 99g Co2/km
Le choix des matériaux pour créer des jeux éco-responsables
En plus des considérations citées plus haut, certains choix peuvent être opérés en amont de la production pour réduire les matériaux impactant l’environnement.
L’utilisation de film en polyéthylène (cellophane) peut être remplacée par un système de vignettes autocollantes permettant de sceller la boîte de jeu. D’autres actions sont aussi à prendre en compte comme bannir le vernis, faire le choix des pions et dés en bois plutôt qu’en plastique, calage carton plutôt que l’insert thermoformé etc…
Considérer des fibres certifiées PEFC (Programme de reconnaissance des certifications forestières) ou labellisées FSC (Forest Stewardship Council) permet également d’obtenir un produit à base de bois issu de forêts gérées de façon responsable. Les forêts certifiées FSC sont contrôlées depuis leur origines tout au long du processus de fabrication et jusqu’à leur distribution.
Focus sur les boîtes en métal VS les boîtes en carton
L’étude de l’UEJ montre que quelque soit le scénario retenue (production en Chine ou en Europe), la boîte en métal est plus pénalisante d’un point de vue environnemental que la boîte en carton que ça soit sur le plan du changement climatique, de l’appauvrissement de la couche d’ozone, des effets cancérogènes sur la santé humaine, sur l’utilisation des ressources énergétique ou encore sur l’épuisement des ressources minérales et fossiles.
Considérer des fibres certifiées PEFC (Programme de reconnaissance des certifications forestières) ou labellisées FSC (Forest Stewardship Council) permet également d’obtenir un produit à base de bois issu de forêts gérées de façon responsable. Les forêts certifiées FSC sont contrôlées depuis leur origines tout au long du processus de fabrication et jusqu’à leur distribution.
Focus sur les boîtes en métal VS les boîtes en carton
L’étude de l’UEJ montre que quelque soit le scénario retenue (production en Chine ou en Europe), la boîte en métal est plus pénalisante d’un point de vue environnemental que la boîte en carton que ça soit sur le plan du changement climatique, de l’appauvrissement de la couche d’ozone, des effets cancérogènes sur la santé humaine, sur l’utilisation des ressources énergétique ou encore sur l’épuisement des ressources minérales et fossiles.
Et le transport ?
Lors de la production d’un jeu, le transport représente entre 13% et 16% de l’impact global sur l’environnement, selon son format.
Produire au plus près du lieu de réception permet de réduire drastiquement les émissions de kg. éq. CO2. En envisageant de produire et de s’approvisionner dans un périmètre de 350 km par rapport au lieu d’assemblage, il est possible de réduire de 10 à 20 fois les émissions de CO2 émises au total par la production du jeu de société.
Réduire la distance entre le fabricant et le consommateur est donc une piste majeure d’éco-conception.
Adopter une démarche éco-responsable signifie aussi adopter une stratégie d’optimisation des derniers kilomètres, en impliquant l’ensemble des parties prenantes de l’industrie (boutiques, éditeurs, distributeurs, etc…). Il s’agira donc de considérer le transport routier entre le lieu de réception des jeux et les boutiques dans une réflexion globale sur le transport. En effet, dans un scénario où le lieu de production est optimisé pour avoir le moins d’impact (Production au Pays-bas par exemple) ces derniers kilomètres peuvent représenter à eux seul 50% des émissions de gaz à effet de serre*.
*En considérant 500 km entre le lieu de réception et une boutique par semi-remorque ou camion “porteur”.
Adopter une démarche éco-responsable signifie aussi adopter une stratégie d’optimisation des derniers kilomètres, en impliquant l’ensemble des parties prenantes de l’industrie (boutiques, éditeurs, distributeurs, etc…). Il s’agira donc de considérer le transport routier entre le lieu de réception des jeux et les boutiques dans une réflexion globale sur le transport. En effet, dans un scénario où le lieu de production est optimisé pour avoir le moins d’impact (Production au Pays-bas par exemple) ces derniers kilomètres peuvent représenter à eux seul 50% des émissions de gaz à effet de serre*.
*En considérant 500 km entre le lieu de réception et une boutique par semi-remorque ou camion “porteur”.
Faire des jeux éco-responsables : quels lieux de production choisir ?
Si le premier critère à prendre en compte est la distance entre le lieu de production et le lieu d’assemblage des jeux, il faut aussi se poser la question des émissions émises en cours de production, elles varient énormément en fonction du mix énergétique du lieu de production, alors que les méthodes et les composants de fabrication restent équivalents.
Par exemple, la part du charbon dans le mix énergétique de la Pologne est de 85 %, supérieure à celle de la Chine qui est de 77%, alors que le Pays Bas utilise le gaz naturel à 47% (en moyenne 40 % moins émetteur que le charbon). En France, les ¾ de l’énergie sont issus de la production nucléaire, qui émet très peu de gaz à effet de serre en comparaison des énergies fossiles.
Lorsqu’on considère le transport et le mix énergétique, relocaliser une production en France (lorsque la distribution se situe dans le pays) s’avère toujours moins impactant en termes d’émissions de gaz à effet de serre, même si cela implique de multiplier les acteurs et les intermédiaires.
Par exemple, la part du charbon dans le mix énergétique de la Pologne est de 85 %, supérieure à celle de la Chine qui est de 77%, alors que le Pays Bas utilise le gaz naturel à 47% (en moyenne 40 % moins émetteur que le charbon). En France, les ¾ de l’énergie sont issus de la production nucléaire, qui émet très peu de gaz à effet de serre en comparaison des énergies fossiles.
Lorsqu’on considère le transport et le mix énergétique, relocaliser une production en France (lorsque la distribution se situe dans le pays) s’avère toujours moins impactant en termes d’émissions de gaz à effet de serre, même si cela implique de multiplier les acteurs et les intermédiaires.
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